Historique de l’éclairage à l’acétylène :
Le nom acétylène vient du latin acetum (vinaigre), c’est un carbure d’hydrogène (C2H2) isolé en 1836 par Davy et préparé par Berthelot en 1860 à par-tir du carbure de calcium (C2Ca) qui sera très vite obtenu industriellement. Dès 1900 des générateurs d’acétylène étaient réalisés pour l’éclairage. La « lampe à carbure » avait été conçue en 1892 par Henri Moisson (prix No-bel de chimie 1906). Son pouvoir d’éclairage est 15 fois supérieur à celui du gaz de houille. En 1910 un millier de villes avaient adopté l’acétylène pour l’éclairage public mais le développement de l’électricité provoquera son extinction.
Le générateur fonctionne avec de l’eau et du carbure de calcium fabriqué par fusion d’un mélange de coke et de chaux vive (CaO). On règle l’écoule-ment de l’eau sur le carbure pour avoir un débit régulier du gaz acétylène dont la combustion éclairera par les becs des lampadaires.
La réaction chimique : C2Ca+2H2O ———C2H2+ Ca(H2O)²
Jean Reibel résidait 24 rue Lavalette à Angoulême améliora l’appareil de production (brevet du 14 mai 1897).
L’usine à gaz au cours des décennies de la fin XXe siècle au début du XXIe siècle.
Dans les années 90 le bâtiment a subi de sérieux dommages mais les conditions n’ont pas permis d’envisager sa consolidation et la tempête de 99 lui a été fatale.
Au début des années 2010 la nouvelle municipalité commence à envisager une véritable restauration . Dans un premier temps (en 2013) les murs ont été dégagés de la végétation.
Début 2014 le CFA DE Barbezieux revoit l’ensemble de de la maçonnerie.
Enfin, en 2015, sont réalisées la très belle charpente et la couverture.
Pour une utilisation pédagogique de ce magnifique édifice chargé d’histoire il reste maintenant à traiter le sol et placer une fermeture.
On peut envisager d’utiliser ce local comme centre d’interprétation des techniques d’éclairage public avant l’utilisation de l’électricité.
Cet article a été réalisé par le comité patrimoine en mémoire de son ancien président Jean-Michel VINSONNAUD malheureusement trop vite disparu.